10 k Adidas - Champagne shower 2

10k Adidas : record et fiesta

Après le marathon de Paris et mon biking trip, plusieurs nouveaux objectifs m’attendaient pour cette seconde grosse phase de mon année sportive. Le premier d’entre eux, et non des moindres, était le 10k Adidas, le 10 juin. L’occasion d’aller chercher un nouveau record sur la distance et de reprogrammer du travail de vitesse. Mais aussi de représenter fièrement mon équipe de course, les Adidas Runners de Bastille. En effet, tout au long de l’année les différents quartiers Adidas Runners de Paris s’affrontent au cours de challenges et courses pour récolter des points dans une compétition de longue haleine. Le 10km Adidas étant la finale qui allait sceller cette saison et sacrer le vainqueur. Chaque quartier s’est ainsi vu remettre 250 dossards à distribuer parmi ses membres les plus impliqués pour représenter son équipe durant cet événement hors normes. C’est donc avec joie que je courrais pour ma team de cœur ce dimanche.

Il allait toutefois me falloir faire une préparation express. En effet, suite à mon marathon de Paris, j’avais décidé de faire une pause course de deux semaines afin de me reposer avant les échéances sportives à venir. J’avais ensuite assez rapidement enchaîné sur mon biking trip, un voyage touristique à vélo de 10 jours à travers une portion de la France, qui m’avait bien fatigué les jambes. A mon retour sur Paris, j’avais ainsi très peu couru sur le mois écoulé.

Une préparation express

Pour retrouver rapidement de la vitesse et revenir à un bon niveau dans les 4 semaines qui me restaient, je devais donc me lancer dans un gros travail de vitesse. Ce qui passe… par du fractionné. Encore et encore. Pas la séance la plus fun. Pour ceux qui ne connaissent pas, en gros c’est une alternance de portions très rapides et lentes répétées x fois. Le genre de séance où tu te fais un peu beaucoup mal, où tu pousses la machine jusqu’à être au bout de ta vie et à sentir ton estomac s’indigner du traitement infligé. Le genre de moment où tu es content de ne pas avoir mangé avant, si si vraiment c’était une bonne idée finalement. Mais au-delà du fait que ce soit physiquement dur, quelle satisfaction de se pousser au bout de soi-même. Et surtout, le fractionné ce sont de gros efforts payants car la progression est alors très rapide.

J’ai ainsi fait 6 séances de fractionné en 4 semaines, avec également des blocs de vitesse rapide sur les autres séances. En somme, 4 semaines basées sur la vitesse, toujours plus vite, toujours plus fort. Armé de ce gros travail, j’espérais ainsi être à la hauteur pour aller chercher ce record sous les 38 minutes.

J’étais tellement motivé et prêt à faire tout ce qui était nécessaire pour aller chercher ce record que j’ai même décidé de faire beaucoup plus attention à mon alimentation sur les dernières semaines. Pas d’excès en semaine, gras et alcool à réserver pour le week-end !

Départ pour 10kms dans Paris

J’étais donc prêt à fouler le bitume parisien et à ne rien lâcher durant ces 10kms. J’allais courir cette course avec mon ami de running Matt, avec qui nous avons à peu près la même vitesse. De quoi nous soutenir durant les moments difficiles et nous motiver tout au long du parcours.

Après un passage à la consigne pour déposer le sac, quelques photos avec les copains d’Adidas Runners Bastille, nous voilà parti pour nous échauffer. Nous comprenons rapidement que la course risque d’être difficile, il fait une petite chaleur étouffante qui risque de faire quelques dégâts, nous sommes déjà tout transpirants avant même de commencer la course !

Une fois installés dans notre SAS, nous attendons le départ non loin de la ligne de départ. Je suis alors plus concentré que stressé, mentalement fixé sur mon objectif de 3min45 au km.

10h, le départ est lancé. Nous nous élançons sur le parcours. Premier km pas évident, je souhaite doubler les coureurs devant moi pour arriver à maintenir le rythme fixé, mais le fait de tourner en rond autour de l’église de la Madeleine rend la tâche plus compliquée. C’est donc une alternance de petites accélérations et ralentissements jusqu’à l’arrivée dans la rue de Rivoli. Là l’artère s’élargit et il est dès lors plus facile de courir au rythme voulu.

Nous continuons sur un bon rythme et les premiers kilomètres s’égrènent tranquillement, sans trop de fatigue pour l’instant de mon côté. Les monuments défilent devant mes yeux au fil de ce parcours inédit : Louvres, l’Opéra Garnier, le Carroussel et la Pyramide du Louvres,…

Toutefois, je remarque dès le 4e kilomètre que Matt commence à avoir du mal à maintenir le rythme et tend à ralentir. Il peine à continuer sur l’allure fixée et semble fatiguer très vite. Au cours du 5e km, voyant qu’il n’arrivera plus à relancer, il me dit de partir devant. Je le laisse donc avec regret, partant pour une seconde partie en solitaire.

Une seconde partie sur un rythme de métronome

Je remets une accélération pour recoller au temps, puis je me cale sur un rythme de métronome de 3 min 45 au kilomètre. Nous arrivons à hauteur des quais, portion bien connue du fait des nombreux entrainements sur ces lieux. C’est toutefois maintenant que tout va se jouer, sur ces derniers kilomètres où il ne faut rien lâcher.

 

10 k Adidas

D’autant plus que se profile à l’horizon le cauchemar que tous ceux qui ont déjà fait le marathon de Paris : les tunnels, et ses descentes et montées casse-pattes. 3 tunnels exactement. Savoir qu’il y en a exactement trois m’aide psychologiquement à tenir. Je sais à quoi m’attendre, je suis prêt à pousser sur les cuisses et à mettre de la fréquence pour ne pas perdre de temps dans les montées. 1 tunnel. 2 tunnels. 3 tunnels. A chaque fois, je relâche les bras dans la descente, puis je me lance pour la montée. Ça paie : je garde le même rythme sans perdre de temps.

Kms 9 : Je viens de sortir du dernier tunnel, l’arrivée approche. J’ai la Tour Eiffel en ligne de mire, je continue à m’accrocher malgré la fatigue dans les jambes, le cœur qui va vite et les poumons qui sifflent. J’aurais naturellement bien envie de ralentir, mais le mental me tient et je poursuis ma route, mètre après mètre. J’ai pas fait tous ces fractionnés pour rien, m**de !

Kms 10 : Ca y est, on y est, la ligne d’arrivée, la Tour Eiffel en face. Je franchis l’arche, j’arrête la montre, je fais quelques mètres en me tenant les hanches, le temps de reprendre mon souffle. Je l’ai fait. 37 min 39.

La joie de s’être dépassé, d’avoir été cherché au bout de moi-même, d’avoir tenu au mental et de n’avoir rien lâché. Puis les retrouvailles avec les copains de Bastille, le partage des réussites des uns et des autres. Seule ombre au tableau : Matt n’a malheureusement pas pu finir la course. Victime de la chaleur, il a fait un malaise au 9e km.

Une folle journée entre amis et bière

S’ensuit le podium pour les Adidas Runners. Pas de victoire de Bastille sur cette épreuve finale, mais une célébration du trophée Garmin en mode champagne shower sur le podium avec la Tour Eiffel en toile de fond ! Un trophée plus honorifique qu’utile mais qui aura au moins eu l’avantage de nous offrir un joyeux moment de folie J

Direction ensuite l’after organisé par Adidas, en bord de Seine sur une péniche louée pour l’occasion. Un chouette moment passé avec tous les amis d’Adidas Runners, dans la joie et la bière ! Malheureusement Bastille n’a pas gagné cette saison, mais s’offre une belle petite seconde place. Classement célébré tout au long de l’après-midi et durant la soirée, par un after de l’after dans notre bar QG : le Corcoran’s de Bastille.

Une journée bien remplie donc, entre RP et réjouissances, entre camarades de course et bière. De quoi laisser de très jolis souvenirs avant de repartir vers de nouveaux objectifs ! 

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