Benjamin
Sarras-Montélimar, journée ambivalente
- juillet 29, 2018
- , 10:09
- , Biking Trip, Vélo
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Une matinée éreintante
Après une bonne nuit de repos dans un Airbnb très accueillant, retour sur la route pour une autre journée bien chargée. Direction plein sud, avec un parcours suivant en tout points la ViaRhona et allant jusqu’à Montélimar. Le temps promet d’être plus clément, ce qui comme vous pouvez l’imaginer me satisfait plutôt.
Me voilà donc reparti sur les rives du Rhône, sur des pistes aménagées et plutôt agréables. La tempête de la veille a laissé des traces, avec de nombreux branchages qui jonchent le sol. Malgré la beauté des paysages et un ciel d’un bleu radieux bien plus attrayant, je ne suis pas pour autant sorti d’affaire. En effet, le vent continue de faire des siennes et compte bien me mettre des bâtons dans les roues. Le programme était pourtant simple : 40 kms de balade paisible avant une première pause touristique dans la ville de Valence. La réalité météorologique en a décidé autrement. Mes cuisses, certainement trop peu habituées à être si sollicitées, moulinaient vaillamment pour bien peu de terrain gagné. Les 20 derniers kms furent des plus compliqués, ardus, une âpre bataille où muscles et mental se devaient de s’entraider pour en venir à bout. Je suis arrivé à Valence vidé, très fatigué, constat quelque peu inquiétant au vu du long chemin encore à venir.
Valence : une pause bienvenue pour repartir de plus belle
La visite de Valence m’aura permis de me reposer et surtout de prendre un bon repas pour reprendre des forces. C’est fou comme parfois un pauvre sandwich et quelques chips peuvent vous relancer et vous redonner l’énergie que vous croyiez disparue. On taira donc la quantité de matières grasses ingurgitées pour ne retenir que l’effet boost obtenu.
Au moins un aspect positif à cette étape, car la ville de Valence ne m’a malheureusement pas parue des plus intéressantes à visiter. Un centre-ville vite parcouru, peu de points d’intérêt particuliers, mis à part son fameux kiosque Peyret, je n’ai malheureusement pas été charmé par cette petite ville que j’ai donc laissé derrière moi sans regret.
C’est toutefois en quittant la ville pour poursuivre mon périple que j’ai eu l’agréable surprise qui aura le plus marqué cette journée. Vous savez, le genre de surprise au détour d’un coup de pédale, vous faisant freiner brutalement : un chef d’œuvre de street art, comme vous pouvez le voir sur les photos qui suivent.
Une après-midi on fire
Le trajet vers Montélimar pouvait ensuite se poursuivre sous les meilleurs auspices, revigoré comme je l’étais. J’ai ainsi fait 40 kms d’une traite le long de chemins agréables dans les sous-bois, agrémentés de temps à autre d’ouvertures sur le Rhône. Plus de vent capricieux, pas de nuages à l’horizon, plus de coup de mou, rien ne pouvait plus me gâcher cette après-midi ! Les kilomètres ont défilé avec une relative facilitée, mis à part une fatigue grandissante bien évidente. Du soleil, le fleuve, des pistes aménagées, ça c’est ce pour quoi j’ai signé !
Le reste du trajet jusqu’à Montélimar aura été marqué par deux passages un peu particuliers. Tout d’abord à proximité immédiate d’une centrale électrique, l’occasion de voir la taille de ces mastodontes d’acier et les chutes d’eau qui s’en réchappent. Ensuite, au détour d’un passage d’une rive à l’autre du fleuve, la traversée d’une grandiose passerelle himalayenne. A presque en avoir l’impression d’être Indiana Jones gambadant follement dans la jungle à la recherche d’un temple perdu ! Presque, parce qu’en réalité tu franchis sagement pied à terre un pont d’acier à la recherche du Montélimar voisin. Mouais, un peu moins glorieux, mais pour les besoins du scénario je vais garder en tête plutôt la première version.
Seul petit bémol à cette deuxième partie de journée nettement plus agréable : quand tu finis ta journée à 115 kms alors que ton topoguide t’avait indiqué que tu ne ferais pas plus de 90-95 kms… Comment ça il y a une erreur dans le bouquin ? Comment j’explique ça à mes petites jambes moi qu’il va falloir continuer à pédaler, again and again ? You’re kidding me. Avec, pour finir, à quelques kilomètres de l’arrivée, une belle petite gamelle dans un virage. C’est bien gentil de vouloir refaire la chaussée, mais serait-ce trop demander de mettre du bitume plutôt que des gravillons ? C’est quand même pas très pratique cette histoire.
Montélimar un lundi soir, veille de jour férié
Une fois bien installé, revigoré par une bonne douche (meilleur moment de la journée, cet instant où tu te réconcilies enfin avec tes muscles froissés), je pars à la découverte de Montélimar, étape du soir. Et surtout, d’un bon restaurant, parce que l’idée d’une pizza me trotte dans la tête depuis le début de la journée. C’était le deal avec mon corps : tu continues à avancer, tu auras ta pizza.
Vous avez déjà essayé de trouver quelque chose d’ouvert à Montélimar, un lundi soir, veille de jour férié, sous un début d’averse ? Nouveau défi du jour, bonjour. Pas folichon la ville du nougat une fois le crépuscule venu. Une ville qui doit certainement être sympathique une fois animée, mais qui en ce soir pluvieux m’a surtout laissé un goût mouillé. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai bien trouvé ma pizza (pizza lover !). Et j’étais paré pour m’élancer de nouveau pour un 3e round.
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Prochain article : Nouvelle journée de vélo, avec cette fois-ci un changement radical de paysage, puisque je quitte le fleuve pour rejoindre les gorges de l’Ardèche et ses grottes ! Et l’Ardèche c’est joli mais qu’est-ce que ça grimpe !
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