Lacanau-Océan - Coucher de Soleil

Lundi 27 Mai 2019, Jour 6, Royan – Lacanau Océan

Aujourd’hui commence une nouvelle étape dans ce voyage au long cours, avec le passage dans une nouvelle partie de la France : le Médoc ! Et pour marquer ce passage, quoi de mieux… qu’un fleuve à franchir. Une magnifique façon de couper le parcours en deux, et d’avoir l’impression de partir pour une toute nouvelle aventure.

Départ pour le Médoc

Il s’agit donc de franchir l’estuaire de la Gironde sur un bac au départ du port de Royan, pour rejoindre la pointe de Grave de l’autre côté. Le tout… Sous la pluie. Eh oui, j’avais été plutôt bien épargné jusqu’ici. J’espérais être à l’abri pendant tout le périple, mais il n’en sera rien. Une bonne grosse pluie s’abat sur moi et me trempe jusqu’à l’os, sans discontinuer. Hum, ça sent la bonne journée.

Je me mets donc autant que possible à l’abri en attendant de pouvoir rejoindre le bac, mais il faut bien se mouiller un peu pour rejoindre le bateau. La traversée, certainement jolie, se fera donc sous le brouillard et dans le tumulte des éléments. Je suis déjà content de pouvoir être à l’abri pendant les 20 minutes que dure le voyage.

Une matinée humide

Arrivé à terre, il faut bien pourtant prendre son courage à deux mains et repartir. Je m’engage donc sur ces nouvelles terres du Médoc, battues par le vent. Le parcours suit différents chemins à travers bois, avec le passage dans un village côtier de temps en temps. Je dois avouer ne pas y prendre un grand plaisir. Le froid et l’humidité ne rendent pas l’ensemble très agréable. J’arrive même à me perdre à l’intérieur du village de Montalivet-les-Bains, ayant vraisemblablement raté un panneau. Ce qui a le don de m’agacer un peu au vu des éléments.

J’arrive toutefois enfin à poursuivre ma route et continue à accumuler les bornes, sans le sourire, et visiblement sans problème d’eau. Je me pose au niveau de Hourtin-Plage pour absorber un sandwich, en essayant de me mettre raisonnablement à l’abri.

Il y a des passages comme cela, dans ce genre de voyage, où vous vous demandez vraiment ce que vous foutez là. Non mais sérieusement. Je sais pas, je pourrais être au bord d’une piscine, manger des chips, siroter des cocktails, n’importe quoi. Mais qu’est-ce que je fais là sous la pluie à avoir mal au cul sur la selle ? Hein, vous pouvez me le dire. C’est dingue comme la météo joue énormément sur le moral dans ce genre d’aventure. Un peu de flotte, et tout le mental s’en va à vau-l’eau.

Et en plus, pour ne pas gâcher le plaisir, j’ai du sable partout. J’ai dû aller m’échouer dans une dune de sable durant le parcours, pour éviter de rouler sur une coureuse qui ne savait visiblement pas où elle allait. Sauf que le sable en temps de pluie, ça colle, ça s’immisce partout, ça reste accroché aux vêtements, au vélo, ça gratte, c’est chiant quoi. On est vraiment sur un bon niveau de fun là.

Alors que je reprends la route, les éléments semblent enfin se calmer. On dirait même presque que le soleil pourrait bien finir par pointer le bout de son nez. Non mais dis donc !

Immensités forestières et lacustres

La suite du parcours se fait sur la route des phares, à travers bois. Une piste un peu sous forme de montagnes russes, constituée d’une multitude de petites montées et descentes à travers les dunes et les forêts du Médoc. Il ne fait encore pas bien chaud et je suis toujours trempé, mais c’est tout de même nettement plus agréable. Et bien qu’un peu répétitif, ces vastes étendues d’arbres à perte de vue sont fort agréables pour s’y balader.

Je poursuis jusqu’au niveau de Maubuisson, où je me perds un peu, n’arrivant pas à trouver la route exacte, et le GPS faisant des siennes. Pas toujours le meilleur ami du cycliste ce petit truc. J’arrive enfin au bord du lac d’Hourtin, vaste étendue d’eau lacustre que je longe de loin depuis un petit moment. Une petite pause permet d’en contempler l’immensité et le calme.

Ne reste plus désormais qu’une petite portion à travers bois, puis le long des routes, pour rejoindre le point d’étape du jour : Lacanau Océan. La ville des surfeurs. Et ça annonce tout de suite la couleur, puisque j’en croise en effet nombre sur le chemin pour rejoindre mon auberge. De même, arrivé là-bas, on sent tout de suite que les vacanciers sont là pour cela, au vu des planches et des combinaisons séchant dans la cour.

Après une bonne douche, portant désormais nettement moins de sable sur moi, je pars explorer les environs. Le centre-ville, bien que pas très grand, est plutôt mignon. Surtout, le bord de mer vaut le détour, avec ses vastes étendues de plages, et un magnifique coucher de soleil pour couronner la journée. Celle-ci n’avait pas très bien commencée, elle finit nettement mieux.

Un plat de pâtes, un peu de lecture et la préparation des journées de voyage à venir, et c’est parti pour une bonne nuit réparatrice dans les bras de Morphée.

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